AlUla dévoile son nouveau programme de résidence d’artistes

  • Le nouveau programme de résidence d’artistes d’AlUla est lancé
  • Six artistes ont été sélectionnés et passeront 12 semaines in situ jusqu’en décembre 2022
  • Le travail de recherche mené par ces artistes contribuera à réinventer la destination

 

AlUla, Arabie saoudite, le 18 octobre 2022 : La Commission Royale pour AlUla (RCU) lance sa nouvelle Résidence d’artistes, en partenariat avec l’Agence française pour le développement d’AlUla (Afalula).

 

Débuté le 3 octobre 2022, ce programme est placé sous le signe de la créativité et fait la part belle aux communautés locales. Il offre de nouvelles perspectives quant au renouveau du patrimoine unique d’AlUla et met en lumière la beauté de ses paysages envoûtants. L’objectif : encourager le dialogue, l’échange entre les artistes de la résidence et les équipes scientifiques présentes à AlUla, anisi que les collaborations avec les membres de la communauté locale.

 

Les six artistes du programme ont été choisis parmi une liste de 16 candidats présélectionnés, qui en comptait 35 à l’origine. Le groupe bénéficiera d’un environnement créatif exceptionnel : il étudiera et s’imprégnera du patrimoine et de la culture de la région, dans l’optique de participer à la transformation d’AlUla et à la renaissance de son Oasis. Les échanges et le travail sur le terrain avec les archéologues, botanistes, spécialistes de l’eau et des agrosystèmes oasiens, artisans et experts en parfumerie, pour n’en citer que quelque uns, permettront aux artistes de se familiariser avec les travaux en cours sur le territoire. Cette collaboration approfondie avec les experts leur donnera la possibilité de participer aux recherches actuellement menées à AlUla – un musée vivant. Le groupe est composé de trois femmes et trois hommes, originaires d’Arabie saoudite, de France, du Maroc, des Philippines, des Émirats arabes unis et des États-Unis.

 

La sélection s’est faite selon plusieurs critères, prenant en compte à la fois l’expérience, les pratiques et les compétences techniques des artistes. Leurs projets de recherche initiaux, leur capacité à être en phase avec les objectifs de la RCU et d’AlUla, ainsi qu’à travailler dans un environnement inédit et inhabituel, ont été évalués par un jury composé de Nora Aldabal, Directrice exécutive des arts et des industries créatives à la RCU ; Ali Al Ghazzawi, Responsable des opportunités créatives à la RCU ; Sumantro Ghose, Directeur de la programmation artistique à la RCU ; Sultan Sooud Al-Qassemi, fondateur de la Barjeel Art Foundation ; Iwona Blazwick Présidente du Comité d’experts « Public Arts » à la RCU ; et enfin Arnaud Morand, Responsable de l’innovation et de la création à Afalula.

 

Les artistes auront recours à une diversité de pratiques pour célébrer cette nouvelle résidence d’artistes d’AlUla : arts visuels, technique mixte, installations, poésie, performances et photographie documentaire, pour n’en citer que quelques-unes. Les artistes animeront régulièrement des ateliers et participeront à des programmes publics tout au long de la résidence.  En outre, des portes ouvertes seront organisées en décembre pour leur permettre de présenter leurs recherches en cours. Ce sera l’occasion de porter un regard neuf quant aux techniques à mobiliser afin d’insuffler une nouvelle dynamique sur le territoire, tout en l’ancrant dans son histoire millénaire. À Mabiti AlUla, une palmeraie et maison d’hôtes située au cœur de l’oasis d’AlUla, les artistes feront revivre les formes, les gestes, les savoir-faire séculaires, les traditions et les légendes d’anciennes civilisations comme les Dadanites et les Nabatéens. Il s’agira également de s’interroger sur le rôle qu’endosse l’artiste dans le cadre de projets à évolution rapide, orientés vers l’avenir.

 

Citations

Nora Aldabal, Directrice exécutive des arts et des industries créatives à la RCU :

Dans la lignée de notre programme pilote, cette nouvelle Résidence d’artistes constitue la prochaine étape dans le développement de l’héritage en constante évolution d’AlUla. À ce titre, les communautés locales d’AlUla et les artistes joueront un rôle essentiel, puisqu’ils sauront faire le lien entre l’essence même du lieu, les mythes et histoires régionaux et les pratiques artistiques. Cette résidence de recherche apportera aux six artistes un champ d’analyse incomparable, quels que soient les angles d’approche et les techniques adoptés.

 

Iwona Blazwick, Présidente du Comité d’experts « Public Arts » à la RCU : Les six artistes intégrés à ce programme se verront offrir le bien le plus précieux de tous : du temps.  Avec cette possibilité de laisser derrière eux tout ce qui leur est familier, pour partir à leur tour à la rencontre d’une région et d’une communauté qui leur sont totalement inconnues. L’ambition est double : ouvrir le dialogue de façon à transcender les différences géopolitiques et culturelles d’une part, et découvrir ce qui se passe lorsqu’un élément extérieur est intégré à un si riche environnement d’autre part.

 

Ali Al Ghazzawi, Responsable des opportunités créatives à la RCU : La nouvelle Résidence d’artistes d’AlUla contribuera à faire de la région un haut lieu de l’art et de la culture à l’international, un pôle majeur dédié à la créativité. En rassemblant les meilleurs artistes, créateurs et chercheurs, le programme participera à la diversité culturelle d’AlUla et au dialogue entre les pays et les cultures.

 

Arnaud Morand, Responsable de l’innovation et de la création à l’Agence française pour le développement d’AlUla :

C’est avec plaisir que nous dévoilons la liste des artistes participant à ce nouveau programme de résidence. Ce nouvel opus sera l’occasion pour nos artistes d’explorer par la recherche les possibilités infinies offertes par AlUla, en laissant de côté des impératifs restrictifs de production. L’originalité du programme inaugural de résidence lancé l’année dernière reposait sur la coopération entre les artistes et un large panel d’experts scientifiques travaillant in situ. Cette nouvelle aventure tirera parti de ces connaissances collectives générées par cette première édition, et approfondira les échanges avec les communautés de la région d’AlUla. Des Arts visuels à la poésie, il s’agit ici de s’appuyer sur un large éventail de mediums afin d’encourager les inspirations réciproques entre les récits et légendes locaux, les savoir-faire traditionnels et les pratiques artistiques.

 

À propos des artistes

 

Mohammad Alfaraj

Saoudien, né à Al Hassa (Arabie saoudite)

Vit et travaille à Al Hassa, Arabie saoudite

 

Mohammad Alfaraj est un artiste pluridisciplinaire qui s’exprime à travers la vidéo, l’installation, la sculpture, l’écriture et la photographie. Son travail s’inspire des lieux et des individus qui l’entourent, des récits du passé et des mystères du futur. Axées sur le rapport de dépendance inéluctable entre l’homme et la nature, ses œuvres combinent souvent des matériaux naturels et artificiels, en intégrant par exemple des feuilles de palmier trouvées sur place. L’artiste associe à ces matériaux des pratiques inspirées par les habitants des lieux dans lesquels il travaille : les histoires racontées par les travailleurs locaux ou les jeux inventés par les enfants. Il porte ainsi une réflexion sur l’influence – positive ou négative – que l’humain a sur son environnement naturel et récirpoquement. Si l’art de Mohammad Alfaraj aborde des thématiques sérieuses, il reflète toujours la vision poétique de l’artiste, dont l’espoir demeure la toile de fond.

 

Dr Afra Atiq

Émiratie, née à Dubaï (Émirats Arabes Unis)

Vit et travaille à Dubaï, Émirats Arabes Unis

Afra Atiq est poétesse, académicienne et enseignante. Elle se positionne depuis 10 ans à l’intersection entre l’enseignement et la culture et jouit aujourd’hui d’une grande notoriété dans ces deux domaines.

Afra Atiq est titulaire d’un doctorat en Médias et industries créatives de l’Université des Émirats Arabes Unis. Ses recherches visent à cartographier l’écosystème littéraire arabe et plus particulièrement l’utilisation de la méthode de recherche dite « convergente-parallèle ». Ses travaux ont été publiés dans des revues académiques prestigieuses et elle est également titulaire d’un Master en Diplomatie. Pendant ces dernières années, Afra Atiq a été le mentor de nombreux étudiants et écrivains et a animé de nombreux ateliers et conférences. Son travail artistique touche un large éventail de domaines : patrimoine, culture, identité et héritage, entre autres. Elle a été récompensée pour ses poèmes et s’est produite sur des scènes du monde entier. Elle a notamment été nommée « Author of the Day » [« auteur du jour »] à la London Book Fair et a été exposée à l’Expo 2020 de Dubaï, au Louvre Abu Dhabi, au festival de littérature d’Emirates Airlines, à l’Opéra de Dubaï et à Abu Dhabi Art. Elle écrit et exerce dans plusieurs langues. L’esprit de communauté et l’éducation étant au cœur de ses préoccupations, Afra consacre la majeure partie de son temps à des collaborations. Elle est l’une des fondatrices d’une communauté de femmes écrivaines émiraties : Untitled Chapters.

 

Daniah Alsaleh

Saoudienne, née à Riyad (Arabie saoudite)

Vit et travaille en Arabie saoudite et au Royaume-Uni

 

Daniah Alsaleh est une artiste visuelle dont les œuvres allient la peinture et les algorithmes. Elles sont le fruit d’une réflexion sur le conditionnement culturel : comment les messages et les croyances sont-ils assimilés et diffusés par les médias et par d’autres réseaux pernicieux ? Daniah remet en question les schémas comportementaux et les paradigmes du quotidien, elle bouleverse les idées reçues qui sont à la base de ce conditionnement en déconstruisant les acceptions usuelles de façon à suggérer des points de vue alternatifs. En s’appuyant sur différents types de matériaux et de calculs, elle crée des analogies pour définir différents niveaux de lecture et faire émerger des perspectives inattendues. Ses œuvres ont un sens caché : derrière leur esthétique se trouve une analyse de la fragilité, de l’incertitude et de la vulnérabilité de l’être humain. Lauréate du prix Ithra Art en 2019, elle a exposé ses œuvres au Moyen-Orient, au musée de l’Ermitage en Russie et à BIENALSUR en Amérique du Sud.

 

M’hammed Kilito

Marocain/Canadien, né à Lviv (Ukraine)

Vit et réside à Casablanca, Maroc

 

M’hammed Kilito est un photographe documentaire indépendant. Son travail immortalise des récits qui permettent d’articuler les liens entre des individus ou des groupes d’individus et leur environnement. Il s’intéresse notamment aux questions liées à l’identité culturelle, à la sociologie du travail et au changement climatique. M’hammed est titulaire d’une Licence et d’un Master en Sciences Politiques, respectivement obtenus aux universités de Montréal et Ottawa. Il suit actuellement un programme de mentorat de deux ans : le VII Mentor Program. Son projet « Before It’s Gone », a été sélectionné pour le prix Leica Oskar Barnack et lui a valu plusieurs récompenses : le prix des « Talents contemporains » de la fondation François Schneider ; le prix Emergentes – International Photography de l’association Encontros da Imagem ; la bourse Visura Grant for Freelance Visual Journalists ; et enfin, le grand prix du festival de la photo de Kranj. La fondation World Press Photo l’a nommé coordinateur régional nord-africain pour le concours World Press Photo de 2022. Son travail a été présenté dans de nombreux festivals et expositions, notamment à la Sharjah Art Foundation (Sharjah), la 1:54 Art Fair (Paris), la Tate Modern (Londres) et au Musée national de la photographie (Rabat).

 

Sabine Mirlesse

Française/Américaine, née dans le Connecticut (États-Unis)

Vit et travaille à Paris, France

 

Sabine Mirlesse est une artiste franco-américaine pluridisciplinaire qui s’exprime à travers les images, les mots et le paysage. Sa recherche est centrée sur la visibilité des limites et l’intériorité du paysage. Elle porte une attention particulière à l’exploration des sites géologiques, à leur interprétation et à la façon dont ils sont représentés. Se frayant un chemin entre les récits et les cosmologies minérales, l’approche pluridisciplinaire adoptée par Sabine Mirlesse fait de la photographie et de la géologie les gardiennes du temps. Elle s’intéresse à la façon dont le volume et l’image fusionnent, ce qu’elle explore grâce à l’invention de son propre processus de création d’images sans caméra, à travers la pierre. Sa pratique créative est ancrée dans sa formation en littérature et en mysticisme. Elle se manifeste par une accumulation de couches et de strates, à laquelle s’ajoutent la sculpture, l’installation, la vidéo et l’écriture. Basées sur des recherches en philosophie et en sciences, ses sujets prennent bien souvent la forme d’analyses géomantiques. Sabine Mirlesse est titulaire d’une licence en Beaux-Arts de l’université McGill à Montréal et d’un Master de la Parsons « the New School » à New York. Elle enseigne à l’École Normale Supérieure des Arts Décoratifs, à Paris. Elle a été invitée à présenter son travail au Centre Pompidou et au programme de conférences de la Sorbonne, et a participé à plusieurs résidences à l’étranger. Son deuxième livre, intitulé Pietra di Luce (publié aux éditions Quants), a été nommé au prix Bob Calle du livre d’artiste. Celui-ci comprend des essais de Jean-Pierre Criqui et Federica Soletta. Sabine Mirlesse participe à la commande Mondes Nouveaux lancée par ministère de la Culture français, avec une œuvre présentée au sommet du volcan du Puy-de-Dôme, une installation immersive faite de portiques cristallins qui sera inaugurée en décembre 2022 et évoluera pendant l’hiver. Elle est aussi résidente à Poush (Paris) depuis 2020.

 

Augustine Paredes

Philippin, né à Cagayan de Oro (Philippines)

Vit et travaille à Dubaï, Émirats Arabes Unis

 

Augustine Paredes est un artiste pluridisciplinaire qui s’interroge sur le sens du désir vu par le prisme de l’amour, du manque et de l’attente. Ses récits visuels, lyriques, contemporains et sensibles sont le fruit de ses voyages riches en histoires, de sa connaissance de l’Asie du Sud-Est et de son regard empreint de curiosité. Augustine exerce majoritairement dans le domaine de la création d’images par le biais de la photographie, de la peinture, de la poésie et de l’installation. Il a réalisé des œuvres pour le compte de l’Alserkal Arts Foundation, d’Art Dubai, de Warehouse 421 et de l’Institut Goethe. Ancien élève du programme Salama Bint Hamdan Emerging Artist Fellowship, de Campus Art Dubai et de l’International Summer School of Photography, il a été nommé à 13 Artists Awards et pour le World Press Photo Joop Swart Masterclass. Il a exposé aux Philippines, en Malaisie, en Lettonie, en Australie, aux États-Unis et aux Émirats Arabes Unis. En tant qu’éditeur indépendant, Augustine Paredes est l’auteur de plusieurs livres d’art : Conversations at the end of the universe (paru en 2020), Long Night Stands With Lonely, Lonely Boys (en 2021) et Happy to be here to be happy (en 2022).

Il est cofondateur du collectif Sa Tahanan, aux côtés de la conservatrice Anna Bernice. Les deux artistes souhaitent créer une plateforme dédiée à l’art et aux créateurs philippins, proposant des expositions, des collaborations et de la vente d’art.

 

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