AlUla, le nouvel eldorado saoudien co-développé par la Commission Royale pour AlUla (RCU) et l’Agence française pour le développement d’AlUla (AFALULA)
Avec 34 millions d’habitants sur une superficie de plus de deux millions de kilomètres carrés, l’Arabie saoudite est le plus important pays du Moyen-Orient, couvrant à elle seule les deux tiers de la péninsule arabique. Un territoire 4,5 fois plus grand que la France, qui s’ouvre au monde depuis 2019 et révèle des trésors jusqu’alors cachés comme AlUla. Cette région située dans la province de Médine au Nord-Ouest du pays est au cœur du plan de développement ambitieux et moderne nommé « Vision 2030 », porté par S.A.R. le Prince héritier Mohammed bin Salman et mis en place par le Royaume depuis 2016.
Unique au monde, AlUla est un joyau de la taille de la Belgique qui renferme dans son écrin plus de 7 000 ans d’Histoire. Ses nécropoles nabatéennes sur le site d’Hégra, inscrites au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2008, ses paysages rocheux de grès rouge, ocre ou marron selon l’éclat du soleil, ses plateaux basaltiques noirs, ses canyons, son désert à perte de vue et son cœur : la cité oasienne et sa palmeraie verdoyante… sont autant d’attraits naturels, culturels et d’éblouissement que l’Arabie saoudite souhaite porter à la connaissance de tous.
La France et l’Arabie saoudite unies pour qu’AlUla devienne une destination touristique et culturelle de premier plan
Les collaborations étroites et l’amitié, qui lient la France à l’Arabie saoudite depuis de nombreuses années, ont conduit le Royaume à solliciter l’Hexagone en 2018 pour l’accompagner dans son projet de développement d’AlUla piloté par la Commission Royale pour AlUla (RCU). Ce programme vise à aménager la région tout en veillant à préserver son identité, son patrimoine archéologique, son environnement et à répondre aux besoins et attentes de la population locale. Un accord intergouvernemental a donc été signé en ce sens le 10 avril 2018, donnant naissance, en juillet 2018, à l’Agence française pour le développement d’AlUla (AFALULA) comme partenaire privilégié de la RCU pour développer l’attractivité d’AlUla.
Présidée par Gérard Mestrallet, capitaine d’industrie français, notamment à la tête du groupe Engie jusqu’en 2016, l’agence AFALULA s’appuie sur des experts de renom et couvre dix domaines d’intervention : la culture & le patrimoine, l’architecture & le développement, le tourisme & l’hospitalité, la sécurité & la sûreté, le capital humain, l’environnement & les infrastructures, le cheval, les parfums & la botanique, et l’agriculture.
« Le projet AlUla est très ambitieux et grisant. A la création de l’agence, nous sommes partis de zéro comme une start-up. Le niveau des équipes de la RCU étant de grande qualité, nous avons décidé de nous attacher les services des meilleurs pour mener à bien nos missions. » explique Gérard Mestrallet. « Dans ce projet, l’enjeu est également porteur d’une forte symbolique. Non seulement AlUla témoigne de l’histoire et de la culture du peuple saoudien mais elle est aussi la marque de l’accélération de la transformation de la société et de l’économie du Royaume comme le prévoit le plan « Vision 2030 ». C’est donc une grande fierté pour l’agence de pouvoir participer à cette co-construction d’AlUla en faveur du tourisme international et de partager une aventure humaine sans précédent ».
Le cheval, l’un des fondements du projet AlUla
Le cheval et plus particulièrement le pur-sang arabe, né dans la péninsule arabique et considéré comme la race la plus ancienne, est étroitement lié à l’histoire et à la culture saoudienne. Depuis 9 000 ans d’après les découvertes archéologiques, on lui voue une véritable passion. Père de tous les chevaux, le pur-sang arabe, surnommé le « prince du désert » en raison de son élégance, sa robustesse et son adaptation au climat aride, occupe une place prépondérante dans la vie des saoudiens. Ils rendent hommage à sa noblesse lors des concours de beauté et à ses qualités physiques dans les compétitions équestres ou les courses hippiques. Le Royaume est même très impliqué dans le développement et la préservation de la race.
« Le projet d’AlUla a intégré une composante cheval car celui-ci occupe une place centrale dans l’histoire de l’Arabie saoudite. Rappelons qu’après Mahomet, les arabes sont parvenus à conquérir la Mésopotamie, la Perse, le pourtour Méditerranéen jusqu’à Poitiers grâce aux chevaux. Initialement, nous avions prévu de lui consacrer un musée parmi les neuf prévus dans le projet. Mais en discutant avec des experts et des chercheurs, nous avons décidé de développer et d’organiser ce musée en cinq pavillons répartis dans un élevage de pur-sang arabe. Ainsi, nous allons créer un espace dédié à l’histoire du cheval arabe à AlUla, un second consacré à son histoire en Arabie saoudite, un troisième sur la race, un quatrième sur sa place dans les arts et un dernier sur la Furusiyya, cette culture et art de la chevalerie dans les pays arabes » explique Gérard Mestrallet.
Spécialiste de la filière équine, Antoine Sinniger, ancien directeur général du Pôle international du Cheval à Deauville, a rejoint l’agence AFALULA en décembre 2020 pour prendre les rênes du pôle cheval et des projets équestres. « Nous avons rapidement mis en place un groupe de travail composé notamment de membres de la RCU mais aussi de la princesse Dilayel Bint Nahar Al Saoud, cavalière internationale de saut d’obstacles. Ce groupe de travail est contrôlé par un comité réunissant la princesse Dilayel, elle-même, vice-présidente de la fédération équestre saoudienne, le Prince Abdullah Al Saoud, président de la Fédération équestre saoudienne, l’adjointe du CEO de la commission royale, Abeer Al Akel et Gerard Mestrallet. La stratégie du pôle cheval est axée sur le développement de l’équitation en faveur du tourisme et de population locale. » indique Antoine Sinniger.
Deux villages équestres vont ainsi être construits à d’AlUla. Celui d’Al Motadil, dont la transformation commence dès 2022, sera réservé aux compétitions sportives. Il comprendra un stade équestre, une plateforme pour l’endurance, la discipline « reine » de la région, des infrastructures ultra modernes pour les chevaux, une clinique vétérinaire, des carrières, des terrains de polo et, à terme, un hippodrome et des hôtels. Ce site a été plébiscité car il accueille déjà des compétitions internationales de renom telles, cette année, la troisième édition de la « Fursan Endurance Cup », une course internationale d’endurance de 120 km dans le désert (29 janvier) ou encore la deuxième édition de la « Richard Mille AlUla Desert Polo » (les 4 et 5 février) qui a réuni les meilleurs joueurs de polo du monde.
Le village d’Al Atheeb, à environ 10 km d’Al Motadil, sera consacré à la culture, à la formation et aux activités équestres dites de loisirs. Seront notamment implantés une école d’équitation pour la population locale et les touristes, un centre de formation pour les enseignants d’équitation et autres métiers du cheval comme les guides de tourisme équestre, maréchaux-ferrants, palefreniers soigneurs, rangers pour la sécurité… un musée du cheval décliné en cinq pavillons et des hôtels dont l’un en particulier qui sera construit, à proximité de la jumenterie et autour du musée. C’est aussi d’Al Atheeb que partiront les itinéraires de randonnées à cheval. Le groupe de travail réfléchit à la création d’une académie de la Furussiya, philosophie locale qui s’inspire en grande partie de l’utilisation du cheval.
La transformation et le développement des deux villages équestres ont commencé, les structures équestres d’Al Motadil devant être opérationnelles pour la prochaine Fursan Endurance Cup en 2023. Parallèlement, l’agence AFALULA s’attache à structurer la filière équine saoudienne sur le modèle français, tant en termes d’institutions que d’organisation des activités équestres, et envisage une animation et une programmation permanente des deux villages.
Nous souhaitons que les deux sites puissent proposer des activités tout au long de l’année. D’ores et déjà, nous imaginons pouvoir accueillir une tournée de saut d’obstacles de quelques semaines à l’instar de celles organisées à Wellington (USA) ou à Oliva (ESP) par exemple, mais également des formations continues, des séminaires, une tournée de spectacles équestres… » précise Gérard Mestrallet avant de conclure « les Saoudiens sont très enthousiastes et ouverts à toutes nos propositions de développement des activités équestres qui doivent impérativement, et ils y sont très vigilants, respecter le bien-être du cheval et garantir les bonnes pratiques. Une condition sans appel qui est au cœur de tous les projets dédiés au cheval.